« La police, c’est un peu ma deuxième famille ».„

A quoi ressemble le quotidien d’une policière et comment entre-t-on dans la police ? Léa l’a raconté à Piwitsch.

Léa travaille dans la police depuis environ six ans. Pour l’interview avec Piwitsch, elle vient en tenue de travail. Tu peux voir sur les photos tout ce qu’elle porte sur elle – et ce n’est pas rien. Léa n’est pas devenue policière tout de suite après l’école. Elle a d’abord obtenu un diplôme d’enseignement secondaire technique, puis a travaillé quelque temps comme secrétaire dans deux entreprises.

Mais Léa voulait plutôt sortir du bureau. Elle a donc cherché des métiers intéressants qui lui permettraient de travailler à l’extérieur et qui offriraient une grande diversité. C’est ainsi qu’elle est tombée sur la police.

Armée et école de police

Aujourd’hui, les personnes qui souhaitent devenir policier ou policière peuvent aller immédiatement à l’école de police. Léa, elle, a dû suivre une formation de base de trois mois au Herrenberg. Le Herrenberg se trouve près de Diekirch, dans le nord du pays. C’est là que se trouve la caserne de l’armée luxembourgeoise et que les soldats sont formés. Pour réussir les examens, il faut être en bonne forme physique et aussi être fort psychologiquement, c’est-à-dire ne pas se laisser déstabiliser et ne pas non plus perdre l’envie au moindre effort.

Après cela, Léa est donc allée à l’école de police. Elle y a appris beaucoup de choses sur les lois, comment se comporter en tant que policière et comment rédiger des rapports. Mais aussi comment conduire une voiture rapidement mais en toute sécurité, comment se défendre et comment tirer au pistolet et à la mitraillette.

Pendant sa formation de policière, elle a déjà travaillé dans plusieurs commissariats. En effet, elle devait finalement aussi apprendre comment le métier se déroule dans la pratique et comment les fonctionnaires de police travaillent en équipe.

La prestation de serment est une étape importante

En 2017, Léa a prêté serment en tant qu’officier de police. Lors de leur prestation de serment, les policiers doivent jurer d’être fidèles au Grand-Duc et d’obéir à la Constitution – qui est la loi la plus importante du pays – ainsi qu’aux autres lois. Ils doivent aussi jurer d’exercer leur métier correctement, avec précision et justice.

Lors de cette importante cérémonie, Léa était également habillée différemment que sur les photos que tu peux voir ici. Car elle a aussi un bel uniforme pour les affaires spéciales. Elle ne le met pas seulement pour les cérémonies, mais aussi lorsqu’elle doit se rendre au tribunal. Cela arrive régulièrement, car elle doit parfois accompagner des voleurs qui sont traduits en justice ou témoigner dans un procès pénal. Un procès pénal est une procédure devant un tribunal visant à déterminer la culpabilité ou l’innocence d’une ou plusieurs personnes. La police joue un rôle important dans ce processus, car elle doit découvrir ce qui s’est réellement passé.

Service en équipes

En tant que policière, Léa doit parfois travailler de nuit. En effet, leur commissariat – c’est ainsi que l’on appelle le service des policiers – est ouvert 24 heures sur 24, sept jours sur sept et 365 jours par an. Une telle équipe de nuit dure de 22h00 à 6h00. L’équipe du matin fonctionne de 6h00 à 14h00 et l’équipe de l’après-midi de 14h00 à 22h00. Chaque équipe de l’équipe est immédiatement prête à intervenir en cas d’urgence, par exemple si une personne est blessée ou si quelqu’un a été agressé et volé. Mais les policiers veillent aussi à ce que les gens ne commettent pas de délits. Par exemple, vendre de la drogue est un délit, ou agresser une autre personne, voler ou conduire trop vite.

En patrouille

Pour garder un œil sur les rues autour de leur commissariat, les équipes de police effectuent ce que l’on appelle des patrouilles. Ainsi, ils empruntent ou parcourent toujours certains itinéraires pour vérifier que tout est en ordre. Les policiers se déplacent toujours à deux, parfois même à plusieurs. Ils peuvent ainsi s’entraider lorsqu’ils doivent protéger ou aider d’autres personnes et aussi mieux se protéger eux-mêmes s’ils sont agressés, ce qui arrive malheureusement parfois.

Les équipes de police sont informées par radio de l’endroit où elles sont requises à un moment donné. En cas d’urgence, si des personnes sont blessées, ils doivent tout d’abord les aider et appeler une ambulance. Ensuite, ils doivent trouver ce qui s’est passé exactement et tout noter. Pour cela, ils demandent généralement aux personnes qui ont vu quelque chose. Parfois, les équipes de police doivent aussi demander l’aide d’autres policiers. Par exemple, lorsqu’un cambriolage a eu lieu quelque part : C’est alors qu’interviennent les spécialistes de la police scientifique, qui recherchent avec beaucoup de précaution les traces laissées par les criminels.

Apprendre en permanence et rester en forme

Parfois, les policiers doivent aussi arrêter des personnes parce qu’elles ont commis des délits. Ils sont alors conduits en prison et jugés.

Le travail de Léa est parfois difficile, mais elle aime son métier et aussi ses collègues. « La police est comme une deuxième famille pour moi », dit-elle. Léa trouve également formidable la possibilité de passer à des postes dans d’autres services et départements spécialisés de la police si on le demande. De plus, avec le temps, on peut prendre de plus en plus de responsabilités.

Qui a quelle responsabilité dans la police, on le voit aux grades des fonctionnaires. Mais on n’obtient pas un grade supérieur par hasard, il faut passer des examens. Léa est d’ailleurs « inspecteur ». Le métier de policier change constamment et on apprend toujours. De plus, il faut toujours rester en forme. L’entraînement au tir est aussi régulièrement au programme, tout comme l’entraînement à la conduite.

La police au Luxembourg

Le Luxembourg est divisé en quatre régions de police : Nord, Sud-Ouest, Centre-Est et Capitale. Il y a en tout 34 commissariats et 13 d’entre eux fonctionnent 24 heures sur 24. Il existe également quatre sites de la police judiciaire. La police judiciaire est chargée par la justice de mener des enquêtes. La plupart du temps, il s’agit de faits graves ou compliqués. Les infractions au code pénal sont nombreuses : 42.875 en 2021. Le nombre d’appels reçus par le numéro d’urgence 113 en 2021 montre également que la police est très occupée : Il y en a eu 124 000.

Si l’on regarde l’histoire de la police, il s’agissait autrefois le plus souvent de soldats formés et l’organisation de la police ressemblait à l’organisation de l’armée. Cela a changé depuis longtemps. Mais les policiers portent toujours des uniformes et ont différents grades, allant d' »inspecteur adjoint » à « directeur général ».

La police emploie 2 815 personnes. 1 907 sont des policiers et 316 des policières. Les 592 autres personnes aident les équipes de police dans leur travail : elles s’occupent des ordinateurs, des voitures, de la comptabilité, etc.

Les armes de la police : utilisation uniquement dans des cas exceptionnels

Chaque policier et chaque policière a deux armes. Un pistolet et une mitraillette. Mais la mitraillette n’est utilisée que dans des situations spéciales. Par exemple, lorsque la police est à la recherche de criminels très dangereux ou lorsqu’elle doit protéger des personnes importantes. Chaque policier a toujours son pistolet sur lui.

Personne d’autre que le policier ou la policière à qui elles appartiennent ne peut toucher à ces armes. De même, les armes doivent être enfermées dans une armoire à fusils blindée lorsque le policier n’est pas en service. De plus, toutes les cartouches doivent être retirées à la fin du service.

Les fonctionnaires ne peuvent utiliser leurs armes qu’en cas de nécessité absolue, par exemple lorsque leur propre vie ou celle d’autres personnes est en danger. Léa n’a jamais eu à utiliser son arme et souhaite qu’il en soit ainsi.

Ci-dessous, tu peux voir différents domaines d’intervention des policiers et policières.

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