Ne jamais oublier le pire des moments !

Le 9 octobre a lieu la Journée nationale du souvenir – De Piwitsch explique de quoi il s’agit.

Le Luxembourg n’a pas toujours connu la paix. Il y a 82 ans, alors que tes arrière-grands-parents étaient encore jeunes, des soldats venus d’Allemagne ont envahi le Luxembourg. En septembre 1939 déjà, l’Allemagne, où les nationaux-socialistes étaient alors au pouvoir sous la direction de leur chef Adolf Hitler, avait déclenché une guerre contre la Pologne.

Attaque contre la Pologne et le Luxembourg 

Mais les pays qui étaient amis de la Pologne n’ont pas du tout apprécié et ont déclaré la guerre à l’Allemagne nazie. Les troupes allemandes ont ensuite envahi de nombreux autres pays, comme la Belgique et la France, ainsi que le Luxembourg. Notre petit pays avec sa petite armée ne pouvait pas se défendre et c’est ainsi que les soldats allemands ont envahi le pays le 10 mai 1940.

Attaque contre les Juifs

Les nazis voulaient appliquer au Luxembourg les mêmes lois qu’en Allemagne. Ainsi, ils excluaient les Juifs de la vie publique et de leurs professions et les expulsaient. Les enfants juifs n’avaient plus le droit d’aller à l’école ou de posséder des animaux domestiques. Les nazis pensaient que les Juifs étaient mauvais et devaient être expulsés. Simplement parce qu’ils appartenaient à une autre religion. Plus tard, les nazis ont même tué des millions de Juifs, y compris des enfants. Ce fut l’un des pires crimes de l’histoire de l’humanité.

Un recensement qui n’a pas plu aux nazis

Le 10 octobre 1941, les nazis ont procédé à un recensement au Luxembourg. Chacun devait par exemple indiquer son adresse et sa profession, son lieu et sa date de naissance.  La religion était également demandée. Les gens devaient indiquer à quel pays et à quel peuple ils appartenaient et quelle était leur langue maternelle. Les nazis s’attendaient à ce que les Luxembourgeois répondent « Allemagne, Allemand et Allemand » aux trois dernières questions. Mais la plupart ont écrit « Luxembourg, Luxembourgeois et Luxembourgeois », notamment parce que des personnes opposées aux nazis les ont encouragés à le faire. Cela ne plaisait pas du tout aux nazis et ils ont tout simplement annulé le sondage.

Les nazis sont devenus de plus en plus violents

Le chef des nazis au Luxembourg, Gustav Simon, a tout fait pour briser la résistance des Luxembourgeois contre lui et ses amis. Il faisait arrêter les personnes qui s’opposaient aux nazis, souvent avec leur famille, les faisait battre, les mettait en prison et les emmenait parfois même dans des endroits très éloignés.

Mais il n’a pas pu empêcher les Luxembourgeois de s’opposer aux Allemands et de ne pas vouloir travailler pour les nazis. Cependant, il y avait aussi des Luxembourgeois qui collaboraient avec les nazis et partageaient leurs idées.

De jeunes Luxembourgeois ont été envoyés à la guerre

De nombreux Luxembourgeois âgés de 18 à 24 ans ont rapidement été contraints de travailler pour l’Allemagne nazie, que ce soit chez eux ou en Allemagne et dans certaines parties des territoires occupés par les nazis. Le 30 août 1942, le chef nazi au Luxembourg a ordonné que tous les jeunes Luxembourgeois de 18 ans et plus se battent comme soldats pour les nazis.

Mais de nombreux parents ne voulaient pas envoyer leurs garçons à la guerre. Certains refusaient de travailler en signe de protestation. Le chef nazi réagit brutalement et fait arrêter 125 grévistes. Vingt et un d’entre eux sont condamnés à mort et tués. D’autres sont emmenés avec leur famille dans des endroits très éloignés, où ils devaient travailler pour les nazis. Les 260 élèves qui avaient soutenu les grèves sont également emmenés en Allemagne, où les nazis voulaient les influencer.

Environ 10.200 jeunes Luxembourgeois ont été appelés à rejoindre l’armée allemande. On les appelle les « enrôlés de force ». Certains ont fui et se sont cachés. D’autres se sont engagés dans l’armée parce qu’ils voulaient éviter qu’on fasse du mal à leur famille ou qu’on les expulse du Luxembourg. Au moins 2.800 de ces enrôlés de force sont morts pendant la guerre.

Se souvenir de la guerre chaque année

Heureusement, les nazis ont perdu la guerre, qui a coûté la vie à plusieurs millions de personnes. Mais tu peux certainement t’imaginer la peur que les gens devaient avoir à l’époque. Peur pour leur vie et celle des membres de leur famille et de leurs amis. Beaucoup souffraient en outre de la faim et n’avaient pas le droit de faire quoi que ce soit que les nazis ne voulaient pas. Sinon, ils étaient punis. De nombreuses personnes originaires du Luxembourg n’ont pas survécu à la Seconde Guerre mondiale. Pour que cela ne se reproduise plus jamais, on se souvient chaque année de la terrible période de la Seconde Guerre mondiale et des nombreux morts causés par la pire guerre de l’histoire de l’humanité.

Car les hommes et les femmes d’aujourd’hui doivent comprendre comment on en est arrivé à cette guerre. Au départ, il y avait en effet la haine des nazis envers les personnes qui vivent et pensent différemment d’eux et leur objectif d’obtenir le pouvoir sur tous les hommes et de les forcer à travailler pour eux. Malheureusement, il y a encore aujourd’hui des gens qui pensent ainsi. C’est une pensée qui va à l’encontre de la liberté, de la paix et de l’humanité. Nous sommes tous appelés à nous y opposer et devrions particulièrement y réfléchir en cette journée nationale de commémoration.

Tout ce qui se passe lors de la Journée nationale du souvenir

Cette journée est célébrée depuis 1946 aux alentours du 10 octobre, date à laquelle les nazis ont procédé au grand recensement de la population au Luxembourg en 1941, appelé « Personalstandsaufnahme ». Lors de la « Journée de la Commémoration Nationale », la plupart des communes rendent hommage aux victimes de la Seconde Guerre mondiale et à l’horreur et la souffrance que les nazis ont répandues. Regarde autour de toi dans ton village et tu découvriras un monument qui rappelle les victimes de la guerre. Lors de la « Journée de la Commémoration Nationale », qui a lieu cette année le 9 octobre, les cérémonies sont particulièrement nombreuses dans différents lieux de la capitale luxembourgeoise. Une cérémonie commémorative, à laquelle participe le Grand-Duc, ouvre le bal vers 10 heures. Lors de nombreuses cérémonies, des élèves sont également présents et lisent des poèmes ou d’autres écrits de personnes qui ont été victimes des nazis.

Lire et réfléchir sur la Seconde Guerre mondiale

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