Entre nature et robotique : l’agriculture aujourd’hui

En été, on les voit travailler dehors : ils récoltent, pressent et rentrent le foin. Ils s’assurent que les animaux sur leurs pâturages vont bien. Mais ce n’est là qu’une petite partie de leur travail !

Fiche d‘identité:

• Nom : Charel Ferring
• Âge : 23 ans
• Lieu : Tandel
• Formation :
  – 4 ans au LTA (Lycée technique agricole) à
  Ettelbruck
  – Actuellement étudiant en agroéconomie à
  Bingen am Rhein
• Fonction : Président de la Lëtzebuerger Landjugend a Jongbaueren depuis 2023
• Type d’exploitation agricole : Élevage de vaches laitières

Travailler dans l’agriculture : un métier aux mille facettes

Être agriculteur ou agricultrice demande de nombreux talents. Autrefois, beaucoup de gens élevaient eux-mêmes des animaux de ferme comme des vaches, des chevaux, des cochons ou des poules. Cela leur permettait de subvenir en partie à leurs propres besoins. L’agriculture était très répandue. Aujourd’hui, il y a moins d’exploitations agricoles, mais elles sont beaucoup plus grandes. Le travail est aussi devenu plus complexe. Il faut avoir le sens de l’organisation !

Le calendrier comme boussole

Dans presque aucun autre métier, le travail ne dépend autant des saisons et de la météo que dans l’agriculture. Dans les exploitations avec des animaux – comme des vaches, des boeufs, des porcs, des poules, des moutons ou des chevaux – la première tâche consiste à s’occuper quotidiennement des animaux. Ils ont besoin de nourriture, et les étables doivent être nettoyées.

Si les animaux restent au pâturage pendant l’été, l’agriculteur ou l’agricultrice vérifie chaque jour s’ils vont bien, si aucun ne manque à l’appel, apporte de l’eau fraîche et contrôle les clôtures. La culture de leur alimentation fait également partie de l’élevage. Au printemps, les champs sont préparés pour les semis. Ensuite, l’agriculteur surveille les cultures pour savoir si les plantes poussent bien ou s’il faut éventuellement appliquer un traitement phytosanitaire. Les mois de juin et août sont particulièrement éprouvants. C’est le moment de la récolte du blé et de l’orge. Les agriculteurs ne savent au mieux qu’une semaine à l’avance quand ils pourront récolter. Et une fois le moment venu, ils n’ont souvent pas beaucoup de temps. S’il menace de pleuvoir, il faut parfois travailler jusqu’à tard le soir aux champs – sinon, la récolte risque d’être perdue.

Pendant les mois les plus froids, il y a encore suffisamment de travail à la ferme : au bureau, parfois en forêt pour abattre des arbres ou entretenir les bois. Et bien sûr, les animaux doivent toujours être soignés dans les étables. L’hiver est aussi la période où l’on effectue les réparations remises à plus tard pendant l’été, faute de temps. L’hiver est aussi la période où l’on effectue les réparations remises à plus tard pendant l’été, faute de temps.

Les agriculteurs et agricultrices ne peuvent partir en vacances qu’en hiver. Le reste de l’année est tout simplement trop chargé !

Travailler dans l’agriculture ne signifie pas seulement être dehors, en pleine nature, avec ses animaux. À côté de ces tâches, il y a aussi du travail administratif. Les exploitations agricoles doivent respecter de nombreuses règles. Chaque étape du travail à la ferme est consignée : quelles plantes ont été cultivées où, quand les graines ont été semées. Il faut aussi noter quand et où des produits phytosanitaires sont utilisés.

Les animaux sont également consignés : chaque naissance, chaque traitement médical est inscrit dans le registre du troupeau. Semer, récolter, traire – autrefois, tout se faisait à la main ! Aujourd’hui, une grande partie du travail est réalisée à l’aide de machines.

Les tracteurs modernes, connectés par satellite, peuvent
gérer les champs avec plus de précision. Cela permet
de gagner du temps. Les produits phytosanitaires et les
engrais sont appliqués de manière plus ciblée grâce à ces
technologies, ce qui réduit leur utilisation. Cela coûte moins cher et évite une pollution inutile de l’environnement

La ferme entièrement automatisée n’existe bien sûr pas. Même si aujourd’hui les vaches sont traites par des machines et nourries automatiquement, ces opérations doivent toujours être contrôlées par des humains.

Comment devient-on agriculteur ?

La plupart des exploitations agricoles se transmettent des parents aux enfants. Charel Ferring a aussi grandi à la ferme de ses parents. Aujourd’hui, il dirige la ferme de Tandel avec son père. Mais Charel n’a pas seulement appris son métier à la maison : il a fréquenté l’école agricole de Gilsdorf et a acquis de l’expérience dans des exploitations à l’étranger. Actuellement, il suit des études en économie agricole dans une université allemande.

Charel ne porte pas seulement la responsabilité de l’exploitation familiale : il est aussi président de la LLJ, Lëtzebuerger Landjugend an Jongbaueren. Il s’engage pour de meilleures conditions de travail dans sa profession. « Pour moi, c’est le plus beau métier du monde», dit Charel, « Je ne peux presque pas imaginer travailler dans un autre domaine. J’aime beaucoup travailler en plein air et mon travail est varié. Quand je me lève le matin, je ne sais jamais ce que la journée me réserve. »

Le jeune agriculteur ajoute aussi : « J’ai souvent le sentiment de réussir dans mon quotidien : quand un animal malade guérit après de longs soins, ou quand une culture pousse particulièrement bien dans les champs. Quand je vois que mon travail donne de bons résultats, ça me rend vraiment heureux.

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